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littérature anglaise - Page 2

  • Les Dernières heures de Minette Walters

    Les Dernières heures

    de

    Minette Walters

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    J'ai toujours eu une prédilection pour les romans historiques et pour cette possibilité qu'ils m'offrent de voyager dans le temps.

    Là, grâce à ce roman, l'espace de plus de 700 pages, je me suis retrouvée transportée au mois de juin 1348, dans le fief de Develish. Au moment où Sir Richard quitte son domaine pour rendre visite au futur époux de sa fille et s'assurer des termes du contrat de mariage.

    Il laisse derrière lui sa femme, Lady Anne dont il n'a jamais vraiment appréhendé la grande intelligence. En effet, il ignore tout de sa manière de régenter leurs serfs en leur apprenant à lire ou à écrire ou en leur garantissant des soins. Il ignore tout aussi de la dévotion que nourrissent ses serfs envers leur châtelaine.

    Une dévotion qui va être nécessaire à Lady Anne quand la peste éclate aux alentours et que seule maîtresse des décisions, elle va tout entreprendre pour sauver les existences dont elle a la charge.

    Je n'avais jamais lu de Minette Walters et c'est une chronique d'Alice qui m'a donné envie de tenter l'aventure.

    Un des grands atouts de ce roman réside dans la capacité de son autrice à peindre une époque. En effet, on est immergés dès les premières lignes dans l'Angleterre de 1348 où les rapports entre seigneurs et serfs sont très bien représentés. Où on arrive aussi à se faire une idée précise des conditions d'existence dans ces années là, entre famine, labeur, poids de la religion, impôts....et éruption dévastatrice de la peste.

    Minette Wallters a surtout écrit des romans policiers avant ce titre là. Et je trouve que cela se ressent dans son écriture, tant en termes d'évolution d'intrigue qu'en termes de manière de ménager une forme de suspense et de créer un équilibre habile entre action et description.

    Avec les Dernières heures, on suit le destin de plusieurs personnages. Certains, comme toujours dans un tableau de groupe, se détachent. Comme Lady Anne ou Thaddeus, deux remarquables héros. J'aurais peut être préféré que certains protagonistes soient un peu moins manichéens mais je comprends le choix de les présenter ainsi car il permet de mettre en scène des situations plus marquantes.

    Finalement, mon seul bémol tient peut-être à l'épaisseur de l'ouvrage car, vers la fin, je me suis un peu lassée, malgré la succession de rebondissements.

    Bref, vous l'aurez compris: un roman historique efficace et bien mené dont je découvrirai la suite avec plaisir.

    Pocket, 2021, 752 pages, traduit de l'anglais par Odile Demange


  • Mon amie la licorne de Briony May Smith

    Mon amie la licorne

    de

    Briony May Smith

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    "Ma vie a totalement changé quand nous avons déménagé au bout du monde, dans les montagnes, pour nous rapprocher de mamie. Cette nouvelle maison avait une odeur étrange et elle était toute vide."

     

    Il est de merveilleuses amitiés qui naissent grâce à de jolis hasards. Comme celui de cette promenade que fait Lily autour de sa nouvelle maison.

    Après avoir observé la mer au loin et la course des nuages licornes, elle trouve justement dans un creux, un bébé licorne, emprisonné par des ronces.

    Un bébé qu'elle recueille, qu'elle nourrit grâce à des brassées de fleurs et qu'elle abreuve d'eau de lune.

    Au fil des mois et des saisons, la complicité grandit entre ces deux êtres. Magie des instants partagés. Solitude à jamais bouleversée par la présence de l'autre.

    Et puis, revient le printemps et les licornes reprennent leur course folle.

    Et si déjà sonnait le temps des adieux ?

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    J'ai immédiatement été attirée par la couverture de cet album. Par la tendresse et la douceur qui se dégagent. Par la complicité évidente entre cette petite fille et ce bébé licorne.

    Une complicité qui se noue sous nos yeux attendris. Vignettes de bonheur magnifiées par les illustrations. J'ai aimé leurs couleurs délicates, leurs détails et leur manière d'exprimer les émotions.

    Véritable ode à l'amitié, cet ouvrage célèbre également les bonheurs simples. Comme le bal des saisons. Comme les odeurs des gâteaux de Noël. Comme la pluie qui tinte sur les carreaux. Comme la joie d'être ensemble tout simplement.

    Et puis, il se révèle aussi un bel hommage à l'imaginaire. Car où commence le réel et où finit le rêve dans l'esprit d'une petite fille qui vient de déménager et n'a pas encore de camarades sur place ?

    Bref, vous l'aurez compris : un ouvrage réussi que je ne peux que vous recommander. Et peut être que comme moi, l'espace de quelques pages, vous aurez l'impression de voyager dans cette lande au milieu des bruyères et des embruns.

    Gallimard Jeunesse, 2021, traduit de l'anglais par Catherine Gibert

  • Confusion de Elizabeth Jane Howard

    Confusion

    de

    Elizabeth Jane Howard

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    "La pièce était fermée depuis une semaine; le store de calicot à la fenêtre sud donnant sur le jardin de devant avait été baissé; une lumière couleur parchemin baignait l'air froid et confiné. Polly gagna la fenêtre et tira le cordon. Le store se releva dans un claquement sec et la pièce s'éclaircit pour se parer d'un gris sans chaleur, plus pâle que le ciel tourmenté envahi de nuage."


    Depuis le mois de mars 2020, j'ai rendez-vous avec eux. Les Cazalets.

    Si vous ne connaissez pas encore les Cazalets, il s'agit d'une grande famille anglaise qui nous convie dans ses demeures à la campagne ou à Londres et nous confie leurs bonheurs, leurs élans du cœur et leurs peurs.

    Pour ce troisième opus, l'heure est à la confusion. Confusion liée à l'attente pour ceux qui restent et au fracas du monde dans ces dernières années de guerre. Confusion également des sentiments où les adultes s'empêtrent dans des situations sentimentales inextricables et où certains enfants devenus grands font leurs premières armes.
    Une des joies de ce roman a d'ailleurs résidé dans l'évolution de Polly et de Clary. Aussi bien en termes de relation entre elles qu'en termes d'ouverture aux autres. J'ai été particulièrement sensible aux transformations de Clary qui devient une jeune femme très émouvante, entre maladresses et déclarations poignantes.

    Autre régal de cet ouvrage: les passages consacrés à Archie. Archie, introduit dans le précédent volet et qui devient un personnage pivot. Pivot à la fois pour les intrigues et pour les confidences. Et qui illustre à merveille tout le talent d'Elizabeth Jane Howard pour créer des héros marquants.

    De même, encore une fois, j'ai été frappée par la capacité de l'autrice pour nous embarquer dans toutes les histoires de ses protagonistes et pour livrer une narration d'une grande fluidité, malgré la multiplicité des points de vue.

    A cet art de conteuse se superpose un art de la séquence. En effet, je sais déjà que certaines scènes m'accompagneront longtemps. Comme celle d'une rencontre dans un train. D'un pique-nique. D'un échange à l'ombre d'un arbre sur un banc lors d'une soirée de liesse.

    Voilà, mes retrouvailles avec les Cazalets sont finies et c'était merveilleux. Vivement la parution du prochain tome pour répondre à toutes les questions laissées en suspens.
     
    Un grand merci aux éditions la Table ronde pour cet envoi.

    Traduit de l'anglais par Anouk Neuhoff. 
     
    Editions la Table ronde, 2021, 480 pages